Deux chiffres au compteur ! Le courtier réalise 147 M€ de revenus en 2017, en progression de 12% par rapport à 2016 et renoue également avec une croissance organique solide. Des chiffres cruciaux à l’heure où l’entreprise parachève son plan stratégique.
Eric Maumy, directeur général du groupe de courtage en risques d’entreprises Verlingue (groupe Adélaïde) a joué, l’an dernier, sur trois accords majeurs :
– la régionalisation de ses activités en France à travers 14 bureaux, chargés d’approcher les PME sur le plan commercial ;
– l’internationalisation avec le rachat récent de S&P Insurance Group à Lucerne, un an après s’être implanté en Suisse via Advantis;
– la digitalisation, notamment en créant des plateformes web à l’image d’Assur@ccess en assurance emprunteur.
Résultat : si le marché était, en 2017, surcapacitaire, les primes très basses, la concurrence féroce, l’IARD en contraction et la protection sociale compliquée, l’entreprise quimpéroise a enregistré 147 M€ de revenus, en progression de 12% par rapport à 2016, dont 7% imputable à la croissance externe. « 5% de croissance organique, c’est une croissance que j’appelle solide dans une phase compliquée pour l’économie », confie Eric Maumy. Ces revenus correspondent, en outre, à un volume de primes négociées de 1,7 Md€ contre 1,4 Md€ en 2016 pour ses clients grandes entreprises (elles représentent 50% de ce montant), ETI (45%) et PME (5%).
UNE STRATÉGIE PREMIUM
« Nous avons fait le choix d’aller chercher des parts de marché avec une stratégie premium. Nous sommes, par exemple, sélectif en ne participant pas aux appels d’offre et en adoptant, par ailleurs, une gestion irréprochable. Nous avons ainsi gagné 200 nouveaux clients l’an dernier, ce qui est beaucoup à notre échelle », poursuit le 9e courtier du marché au dernier classement Argus dont la progression provient aussi des Hommes. « Nous avons recruté 100 collaborateurs l’an dernier et investissons fortement sur les talents », insiste le dirigeant qui vient d’être rejoint par Frédéric Grand pour l’épauler sur le développement international. Si l’Allemagne, par une nouvelle opération de croissance externe serait dans le viseur, le nouveau directeur général adjoint sera surtout chargé de faire grimper la part des revenus obtenus hors de France à 50% contre 20% aujourd’hui.
Généraliste, Verlingue qui signe, en 2018, la fin de son plan stratégique entamée il y a deux ans, entend également faire croître les spécialités qu’il traite pour le compte des professionnels de l’immobilier ou encore des institutions financières et qui représentent 30% de son activité.